Météo mondiale – Ottawa, Jeudi 4 juillet 2025 (heure locale) – Le 30 juin 2025 pourrait bien rester gravé comme l’un des jours les plus extrêmes de l’histoire climatique moderne. Tandis que le Nord de la planète suffoque sous une chaleur exceptionnelle, le Sud affronte un froid glacial inattendu, illustrant de manière spectaculaire les déséquilibres que traverse notre climat.
Une vague de froid historique en Amérique du Sud
En plein cœur de l’hiver austral, le Chili et l’Argentine se sont retrouvés parmi les régions les plus froides du globe, en dehors des zones polaires. Un puissant anticyclone polaire, d’une intensité remarquable, a fait plonger les températures à des niveaux records. Même des zones généralement tempérées, à basse altitude, ont été englouties par ce froid mordant.
Le Service météorologique national argentin (SMN) et la Direction météorologique chilienne (DMC) ont confirmé que plusieurs stations ont enregistré des valeurs inférieures à -15 °C (5 °F). Un événement tout aussi remarquable s’est produit dans le désert d’Atacama, connu pour être l’un des endroits les plus arides de la planète. Le 26 juin, une épaisse couche de neige a recouvert le centre d’opérations de l’observatoire Alma, situé à 2 900 mètres d’altitude. Un phénomène similaire n’avait pas été observé depuis plus de dix ans dans cette région.
Une canicule précoce et intense dans l’hémisphère nord
En parallèle, l’Europe, ainsi qu’une large partie de l’hémisphère nord, subit une vague de chaleur d’une ampleur exceptionnelle. Ce type d’événement survient habituellement au cœur de l’été, mais cette fois, c’est dès la fin juin que les records de température ont été pulvérisés. Un système de haute pression, originaire du nord de l’Afrique, a formé un dôme de chaleur qui amplifie les températures sur le continent.
Mais l’Europe n’est pas seule dans ce scénario brûlant. Des régions entières de l’Amérique du Nord, du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord et de l’Asie centrale enregistrent également des pics thermiques exceptionnels. En Corée du Sud, le thermomètre a atteint 37,8 °C (100 °F), égalant un précédent record datant de 2013, mais cette fois avec un mois d’avance. Au Pakistan, la température nocturne est restée au-dessus de 35 °C (95 °F), un niveau quasi inédit.
Alors que les scientifiques poursuivent l’analyse de ces événements, tout semble indiquer que ces extrêmes simultanés dans les deux hémisphères pourraient bien être une nouvelle expression du dérèglement climatique mondial.