Lundi 30 juin 2025, une chaleur lourde et un taux d’humidité élevé ont dominé une grande partie du Québec, apportant avec eux une forte instabilité atmosphérique. Ces conditions ont engendré un risque élevé d’orages violents, potentiellement accompagnés de tornades, de crues soudaines, de grêlons imposants et de rafales puissantes.
Une chaleur intense dans le sud et le centre du Québec
Depuis les premières heures de lundi matin, les secteurs du sud et du centre du Québec, dont Gatineau, ont connu un retour marqué de la chaleur et de l’humidité. L’indice humidex y a atteint jusqu’à 38 °C (100 °F), avec des températures réelles s’élevant au-delà de 35 °C (95 °F). Un bulletin météorologique spécial était d’ailleurs en vigueur jusqu’au mardi matin pour plusieurs de ces régions.
Même les zones plus éloignées du nord ont été touchées par cette chaleur, bien que dans une moindre mesure. En revanche, à Sept-Îles, Rimouski et Gaspé, la situation était différente : le thermomètre n’y indiquait que 16 °C (61 °F), sans écart notable entre la température réelle et ressentie.
Humidité élevée et instabilité accrue
L’humidité ambiante, combinée à l’arrivée d’un système frontal, a favorisé une importante instabilité de l’air. Comme l’explique le météorologue Alexis Vazquez, « l’air humide, étant moins dense, est rapidement soulevé par de l’air plus sec et plus lourd », créant ainsi des conditions idéales pour la formation d’orages violents.
La région nord-ouest du Québec se trouvait directement exposée à cette dynamique. Sur la carte de prévision, les secteurs en orange indiquaient un risque sérieux d’activité orageuse, avec des possibilités réelles de tornades, inondations localisées, vents violents et grêle abondante.
Un maximum d’activité orageuse prévu lundi soir
Le risque orageux s’est intensifié progressivement tout au long de l’après-midi, atteignant un pic en soirée, particulièrement autour de Saguenay. L’augmentation des températures au fil de la journée a accentué l’instabilité, créant les conditions propices à la formation de supercellules.
Supercellules : un danger atmosphérique majeur
Ces supercellules, types d’orages particulièrement destructeurs, sont caractérisées par des mouvements ascendants puissants alimentés par l’air instable. Le cisaillement du vent permet à ces cellules orageuses de persister plus longtemps et de gagner en intensité, augmentant significativement le potentiel de phénomènes météorologiques extrêmes.
Lundi après-midi et en soirée, ce type d’orages pourrait donc se manifester sur plusieurs secteurs du Québec, apportant une menace sérieuse pour les zones exposées à ces puissants systèmes convectifs.